L’emploi des seniors en France
Présentation du sujet :
C’est un sujet dont nous
parlons aujourd’hui, mais il sera aussi important pour les générations à venir.
Il y a effectivement les seniors de la génération des "papys boomers"
qui sont nés juste après la seconde guerre mondiale entre 1945 et 1960 (ils ont
entre 70 et 55 ans), mais nous sommes tous de futurs seniors, car l’espérance
de vie continue d’augmenter régulièrement. Mais les revenus de retraite risquent
de baisser considérablement, et ce système n’est pas viable à long terme. Après
les chocs pétroliers des années 70, et les crises économiques des années 80, les
entreprises avaient pris l’habitude de faire des plans sociaux en demandant aux
salariés de plus de 55 ans de partir en pré-retraite. Aujourd’hui, et dans
l’avenir plus encore, ces pratiques n’ont plus de raison d’être, car les
personnes de 55 ans peuvent encore travailler pendant au moins 10 ans, ce qui
les ferait partir à la retraite à 65 ans.
Situation de l’emploi des seniors en France :
Selon une étude de l’Insee
faite en 2013, le taux d’emplois en France des 55-64 ans est l’un des plus bas de
l’union européenne (45,6%). Et pourtant un des objectifs du traité de Lisbonne
(signé en 2007) « prévoyait un taux de 50% d’emplois des seniors pour 2010 ».
Nous savons aussi qu’en France à l’horizon 2050, l’espérance de vie aura
fortement augmenté, arrivant même jusqu'à 90 ans pour les femmes. Il faut donc
agir dès maintenant, en prenant des décisions stratégiques de la part de l’état
et des entreprises. Nous voyons déjà que des politiques dans ce sens commencent
à émerger, avec le « contrat génération », qui était dans le programme de
François Hollande en 2012. Le but de ce contrat est de rassembler deux
générations de travailleurs (juniors et seniors), car d’un coté il incite à
l’emploi des jeunes en contrat à durée indéterminée et de l’autre il favorise le
maintien des séniors de plus de 57 ans dans l’entreprise, ou l’embauche d’un senior
de plus de 55 ans. Ainsi il y aura la formation des jeunes par des seniors pour
assurer la transmission de compétences et de savoir-faire, tout en tentant
d’augmenter le taux d’emploi des seniors. Mais ce dispositif est un échec, car
en 2014 il n’y a eu que 20 000 contrats d’avenir signés dans toute la France.
Les trois raisons qui expliquent le non fonctionnement de cette mesure sont,
que les entreprises la trouvent trop complexe à mettre en place, elle ne
concerne que des jeunes avec peu de qualifications et le senior n’est pas
forcément au même poste que le junior (il y a donc moins de transmission de
savoir et de compétence), enfin la plupart de ces contrats ont été signés dans
les collectivités territoriales voulant profiter de l’aide de 4 000 euros à
l’embauche d’un junior.
Quelques solutions :
Pour une entreprise il
existe aussi d’autres moyens d’employer un senior, premièrement il y a l’emploi
de personnes par des cabinets de management de transition gérés par des cadres
sénior, qui effectuent des missions à durée déterminée, ces cabinets visent
essentiellement des cadres dirigeants à la retraite. Deuxièmement Il y a aussi
le portage salarial qui permet au sénior ou au retraité d’être employé en
mission tout en étant indépendant. Aujourd’hui aussi de plus en plus d’emplois
dit alternatifs se développent, et certains d’entre eux pourraient être une
aubaine pour certains seniors voulant continuer à travailler, par exemple les
VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) réforme voulue par l’UE pour
développer la concurrence et que certains seniors pourraient faire. Un senior
peut aussi travailler dans les emplois de proximité, comme le soutien scolaire,
le gardiennage ou l’assistance à des personnes âgées.
Enfin la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences et la négociation collective
annuelle qui ont lieu dans les grandes et moyennes entreprises doivent à
l’avenir s’intéresser plus à l’emploi et à l’employabilité des seniors.
Emile Henry
EMLV MRH promo 2015
Sources :