« La
diversité c’est une construction permanente, quotidienne, des conditions de
l’égalité, pour permettre à chacun d’être fils ou fille de ses œuvres, de son
travail, de son mérite, et non enchaîné à ses origines, son genre, son handicap
ou sa différence », Ministre du Travail -François REBSAMEN.
La diversité culturelle au
sein des entreprises est au cœur de l’actualité de notre pays depuis quelques
années déjà mais je me pose tout de même la question de savoir si c’est un
fardeau pour l’entreprise ou si au contraire, la diversité est synonyme
d’enrichissements pour celle-ci ? De plus, pouvons- nous considérer que
diversité = hausse de la discrimination au travail ?
J’ai choisi de citer les
dires de notre ministre du Travail M. REBSAMEN, afin de situer le contexte et
donner une définition claire de ce qu’est la diversité en entreprise.
La plupart des grandes
entreprises de notre société ont mis en place récemment des chartes de la
diversité qui font parties intégrante de leur politique RH et de leur politique
de recrutement. Nous pouvons les lire sur les sites officiels des entreprises
concernées. Certaines intègrent même la diversité comme une de leur valeur
prédominante de leur culture d’entreprise ! Le groupe l’Oréal est un très
bon exemple de promotion de la diversité. Alors, véritable buzz marketing ou
intéressement réel a l’apport bénéfique d’une équipe multiculturelle ?
Maintenant, plus que jamais,
les employeurs se concentrent sur l’attraction et la rétention d’une main
d’œuvre diversifiée. Notons une citation du vice-président des opérations de
FedEX pour l’Europe du Sud qui est la suivante : « la diversité
apporte originalité et valeur ajoutée et nous l’encourageons», Alain Chaille. En effet, je pense
que la pluralité culturelle est une réalité pour un nombre grandissant
d’équipes qui sont amenées à collaborer ensemble sur différents projets à
réaliser. En quoi la diversité peut-elle être source de bénéfices divers pour
l’entreprise ? En cela que chaque culture possède ses propres valeurs, ses
propres traditions et le fait de pouvoir mélanger toutes les valeurs d’un pays,
d’une entreprise et d’un individu peut aboutir à une certaine créativité qui
peut être source d’innovations futures. La difficulté est que le manager doit
alors gérer son équipe en tenant compte de toutes ces différences culturelles.
C’est donc une compétence de plus que le manager doit désormais maitriser.
Ce-dernier, doit, en effet, faciliter cette cohésion de groupe en apprenant aux
membres à dépasser les « stéréotypes nationaux » qui existent,
et en les invitant à découvrir que la diversité peut être un enrichissement (au
sens général du terme) du collectif.
Une fois les obstacles
surmontés, gérer une équipe multiculturelle apporte un réel avantage. En cela
que le manager peut confronter les points de vue en apportant de nouveaux
éclairages souvent source de nouvelles opportunités à explorer. Bien sûr,
il peut également se forger une meilleure connaissance des marches qu’il vise à
l’international. Alors, certes la diversité culturelle ajoute de la complexité
au management mais elle est enrichissante pour l’entreprise et ses acteurs
comme nous venons de l’expliquer.
Pourquoi est-ce un processus
complexe ?
Il y a un temps d’adaptation
qui peut être assez long pour le manager ainsi que pour les équipes dont les
membres sont étrangers. Le temps de s’adapter à la culture du pays, ainsi qu’à
la culture de l’entreprise est un processus complexe et psychologiquement
marquant pour l’individu concerné. Il doit trouver une correspondance et un
lien entre ses valeurs et celles du pays d’accueil.
A ce temps d’adaptation peut
s’ajouter un choc des cultures que tout le monde connait au moins une fois dans
sa vie lors de ses voyages. Le choc des cultures représente une confrontation
directe entre les valeurs que nous avons acquises et celles qui se trouvent en
face de nous, soient celles du pays d’accueil.
Ces valeurs peuvent être très
différentes de celles que nous avons en nous, ce qui peut rendre le choc
culturel plus complexe, plus long et donc plus marquant pour la personne qui le
vit.
De plus, le manager doit
gérer une équipe pluriculturelle, et doit lui-même adapté son management face à
un collectif composé de nombreux individus qui partagent différentes valeurs.
Que fait-il de ses valeurs personnelles ? Comment va-t-il gérer ses
valeurs personnelles et celles de son collectif ? D’où l’existence des
formations et des coachings sur l’interculturalité en entreprise. Pour
information, ces formations sont obligatoires lors d’une expatriation d’un ou
plusieurs collègues, ou lors d’une fusion à caractère international.
Une
remarque peut cependant être faite : la diversité en entreprise peut être
synonyme de conflits et de tensions
au sein de l’entreprise puisqu’elle peut être source de discriminations
raciales. Le cadre juridique de
la lutte contre les discriminations a beaucoup évolué en France
particulièrement depuis que l’Union européenne s’est dotée en 2000 de deux
directives relatives à l’égalité de traitement entre les personnes et d’un «
programme d’action de lutte contre toute discrimination directe ou indirecte
fondée sur la race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, un
handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle ». Notons d’ailleurs que, selon
certains salaries, le facteur de discrimination apparaissant, aujourd’hui,
comme le plus important concerne l’inégalité des chances entre les hommes et
les femmes suivi par la discrimination vis-à-vis des handicapés et les
différences faites entre les jeunes et les seniors. Le contraste est,
cependant, marqué avec l’opinion des acteurs de la fonction RH, 30% d’entre eux
considérant que l’inégalité de traitement due aux origines ethniques est la
source la plus importante de discrimination, suivi de près par l’inégalité H/F.
On
observe globalement moins de victimes qui se déclarent que de témoins qui
observent des faits discriminatoires. La discrimination est donc toujours un
sujet « tabou » dont il n’est pas facile d’en parler autour de soi,
au vu des conséquences que cela peut avoir pour soi-même dans l’entreprise.
Ceci
étant dit, les partenaires sociaux ont signé un accord national
interprofessionnel (ANI) relatif à la diversité précisant que celle-ci
représente pour l’entreprise, une «
source de richesse pour son développement, vecteur d’innovation, propre à
améliorer son image vis-à-vis de ses clients, prestataires extérieurs et des
consommateurs ».
De plus, l’apport économique
de la diversité a fait l’objet de nombreuses études dans les pays anglo-saxons
où la gestion de la différence culturelle est perçue comme une source de
richesse pour l’entreprise en termes de performance
et de compétitivité. Les travaux et les études réalisées permettent de
conclure que promouvoir un
recrutement qui reflète la diversité du
monde constitue un atout
majeur pour la conquête de nouveaux marchés, y compris bien sûr, à
l’international.
A
noter également que la motivation
et la fidélité à l’égard de
l’entreprise sont plus élevées pour les jeunes qui ont été longtemps écartés du
marché du travail.
« La
diversité, l’hétérogénéité des parcours, des origines, des vécus, des
expériences, renforce et nourrit l’entreprise » - François REBSAMEN, Ministre du Travail.
Et vous, que
pensez-vous des différentes citations dans cet article ? Quel avis
portez-vous sur la problématique du début ?
http://www.lecese.fr/
www.cegos.com
www.Viadeo.com
www.Lefigaro.com
www.RHinfo
www.journaldunet.com
travail-emploi.gouv.fr
Shweta GUPTA
Etudiante M2 EMLV - MRH /2014-2015
Shweta GUPTA
Etudiante M2 EMLV - MRH /2014-2015
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