L’insertion professionnelle est un sujet de plus en
plus sensible et présent dans notre société. L’insertion professionnelle peut
poser problème à toutes personnes ; que ce soit des personnes diplômées ou
non, âgées ou non.
En effet, une personne diplômée peut se retrouver dans la même situation
qu’une personne qui n’en a pas ou peu. Dans ce contexte, un certain
découragement des générations à venir
pourrait se ressentir sur le fait de faire de longues études afin
d’avoir des diplômes, et au contraire les encourager à trouver rapidement du
travail et arrêter les études.
L’urgence
d’agir n’est plus à démontrer.
Depuis le
début de la crise économique, le chômage des jeunes de 15 à 24 ans a augmenté
de 50 % dans l’union européenne et notre pays n’est pas épargné. Même si la
crise a entamé son efficacité, le diplôme demeure le meilleur rempart
individuel contre le chômage.
Pour l’essentiel, la situation des jeunes face
à l’emploi résulte de freins structurels, liés au contexte économique dégradé,
au fonctionnement du marché du travail et à l’inadaptation de notre modèle
social. La dualisation du marché de l’emploi fait des jeunes une variable
d’ajustement notamment en période de crise. Face à l’augmentation du chômage de
longue durée, et aux risques d’exclusion et de pauvreté, c’est l’incapacité de
notre modèle social à faire face à la situation des nouvelles générations qui
est en question.
Il n’y a
sans doute pas de solution durable au problème du chômage des jeunes tant que
les conditions macroéconomiques d’une meilleure conjoncture économique ne sont
pas réunies. Mais pas seulement.
En réalité,
pour les personnes exclues de l’emploi, l’enjeu est vital. L’embauche constitue donc pour toute la
société un défi éminemment politique et social.
Tous égaux face à l’embauche :
ce n’est pas un slogan, ce doit être un objectif politique, social et
syndical. Aucun travailleur et
travailleuse ne devrait plus être discriminé/e, victime d’injustices et
d’inégalités dans son accès à l’emploi.
Le simple
fait d’être femme, moins valide, d’origine étrangère, plus jeune ou plus âgé,
d’avoir une orientation sexuelle différente ... justifie-t-il des stéréotypes,
des idées toutes faites, des préjugés, en résumé, un traitement défavorable ? Pourquoi la société relègue-t-elle ces
personnes à une catégorie socialement dévalorisée ? Avec peu de chance d’être embauché, avec la
forte probabilité d’être cantonné dans certains jobs, avec peu d’accès aux
formations, aux promotions, aux postes à responsabilité.
Pourquoi
tous les travailleurs ne sont-ils pas traités sans discrimination, c’est-à-dire
de la même façon, d’une manière juste, égale, en tenant compte uniquement de
leurs compétences ? C’est au moment de l’embauche que les inégalités entre les
candidats sont les plus criantes.
Pourtant,
malgré la législation sur les discriminations et les sanctions prévues, les
discriminations sur base de l’origine, du sexe, de l’âge, du handicap, etc. ...
se pratiquent encore et toujours. Comme si, de façon évidente, l'embauche de
certaines personnes ou de catégories de personnes était impossible. Comme s’il était naturel qu’elles n’aient pas
accès à l’emploi et soient refusées dans certains milieux de travail. Comme si
elles étaient inutiles à la société.
Cependant,
plusieurs moyens sont mis à disposition tels que, la Permanence d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO) ou à la
mission locale pour l’insertion professionnelle et sociale des jeunes. PAIO et mission locale font parties du même
réseau, et s’adressent aux jeunes de 16 à 25 ans qui rencontrent des
difficultés, notamment en matière d’accès à l’emploi ou à la formation. Il y a
également d’autres organismes qui peuvent aider les jeunes en situation
d’insertion professionnelle tels que le Pôle emploi qui propose des aides, qui
ne concernent seulement les personnes de plus de 25ans. Mais aussi le CIO, qui
est le centre d’information et d’orientation qui dépend du ministère de
l’éducation.
Ces différents organismes proposent
différentes alternatives en fonctions des souhaits et des projets des personnes
qui leurs demandent de l’aide : une bourse, le FAJ (Fonds d’aides aux
jeunes), le contrat d’apprentissage, le contrat de professionnalisation, le contrat unique d’insertion - contrat d’accompagnement dans l’emploi
(CUI-CAE).
Mais
il existe également les entreprises d’insertion qui sont des entreprises de
productions de biens ou de services, se situant dans le secteur concurrentiel
marchand, mais dont la finalité est avant tout sociale. Elle a pour but d’accueillir
et d’accompagner des personnes en situation d’exclusion pour construire et
finaliser avec elles un parcours d’insertion socioprofessionnel durable. Le projet social de ce type d'entreprise s'appuie sur deux
convictions : la première est que le travail reste (et plus encore pour
les personnes qui en sont exclues) le vecteur essentiel de l'intégration et de la citoyenneté ; la
seconde est que l'entreprise peut-être un formidable outil de formation et
d'insertion professionnelle.
Elodie AURA
EMLV MRH
Promo 2015
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