Lors d’une fin de contrat de travail pour quelles que soient les raisons
(démission, fin de CDD, licenciement, rupture conventionnelle), il
indispensable de remettre au collaborateur certains documents.
Avant toute chose il est indispensable
d’établir le dernier bulletin de salaire du collaborateur.
Voici
les différentes étapes d’une fin de contrat après l’élaboration du dernier
bulletin de salaire:
Etape 1 : Solde de tout compte
Etape 2 : Certificat de travail
Etape 3 : Lettre portabilité mutuelle
Etape 4 : Lettre de portabilité
prévoyance
Etape 5 : Attestation Pôle Emploi
Etape 1 :
Le solde de tout compte
Le solde de
tout compte est un document récapitulatif des montants versés par l’employeur
au salarié au moment de la rupture du contrat de travail. Il dresse la liste
des différents éléments de rémunération et des indemnités payés par l’employeur
au salarié.
Le solde de tout compte permet de protéger l’employeur. Lors d’une fin de contrat le salarié a 3 ans pour contester le montant des sommes versées lors de son départ, s’il n’a pas signé de solde de tout compte. Si le collaborateur a signé un solde de tout compte lors de son départ, le délai de contestation est réduit à 6 mois.
Le solde de tout compte permet de protéger l’employeur. Lors d’une fin de contrat le salarié a 3 ans pour contester le montant des sommes versées lors de son départ, s’il n’a pas signé de solde de tout compte. Si le collaborateur a signé un solde de tout compte lors de son départ, le délai de contestation est réduit à 6 mois.
Etape 2 :
Certificat de travail
Le
certificat de travail est un document remis par l’employeur à la fin du contrat
de travail. La délivrance de ce document est obligatoire. Le certificat de
travail doit comporter :
·
L’identification
du salarié (nom, prénom, adresse, numéro de Sécurité sociale)
·
L’identification
de l’entreprise (nom du représentant légal, dénomination sociale, forme
juridique)
·
La
date d’entrée et de sortie du collaborateur
·
L’intitulé
exact de l’emploi occupé
·
Les
droits acquis par le collaborateur, au titre du Droit Individuel de Formation
(DIF) (à partir de 1er janvier 2015 Compte Personnel de Formation
(CPF)), c’est-à-dire le nombre d’heures acquises (non utilisées) et le montant
correspondant. L’OPCA (Organisme Collecteur Paritaire Agrée) doit être
mentionné sur le certificat de travail.
Attention : Même si le salarié n’a pas acquis
d’heures de DIF au cours de son contrat (Ex : CDD de moins de 4 mois), il
est indispensable de préciser 0 pour le nombre d’heures et 0 pour le montant
afin de protéger l’employeur.
Etape 3 :
Lettre de portabilité mutuelle
Le
salarié peut continuer de bénéficier de la mutuelle (la complémentaire santé de
l’entreprise) et ce même après la fin de contrat. C’est ce qu’on appelle la
portabilité des garanties. Les conditions de cette portabilité sont les
suivantes :
- L’objet de la fin de contrat ne doit
pas être un licenciement pour faute lourde.
- La fin de contrat doit donner droit à
l’assurance chômage.
- Le contrat était d’une durée
supérieure ou égale à 1 mois.
- Le salarié a adhéré à la couverture
complémentaire santé de l’entreprise durant son contrat de travail.
La
loi prévoit le financement de ces garanties par mutualisation, cela ne
représente pas un coût direct pour le salarié partant. Il perçoit ce maintien
de garantie à titre gratuit, est ce pour une durée maximale de 12 mois.
Calcul : Pour 1 mois d’ancienneté, le salarié
bénéficie d’un mois de portabilité, dans la limite de 12 mois maximum.
Lors
d’une fin de contrat l’employeur doit fournir une lettre de portabilité
mutuelle. Cette lettre doit indiquer les éléments auxquels le salarié a droit
et la durée de la garantie.
Enfin,
si le salarié trouve un autre emploi pendant la portabilité de sa
complémentaire santé la portabilité
cessera automatiquement. Cette démarche est identique concernant la portabilité
de la complémentaire prévoyance.
Etape 4 :
Lettre de portabilité prévoyance
Dans les entreprises ayant une
prévoyance ou pour les salariés ayant bénéficié d’une couverture complémentaire
prévoyance
Comme
pour la portabilité mutuelle, l’employeur doit donner au salarié partant une
lettre de portabilité de prévoyance. Cette lettre de portabilité doit expliquer
les droits du salarié ainsi que la possibilité de celui à renoncer au maintien
des garanties.
Le
système de calcul est identique à celui de la portabilité de la mutuelle mais
la durée maximale est de 9 mois et non 12.
Il
faut savoir que la lettre de portabilité de la prévoyance est une mesure
temporaire c’est-à-dire qu’à partir du 1er juillet 2015, les portabilités de la
prévoyance et de la mutuelle seront notées sur le certificat de travail.
Etape 5 :
Attestation Pôle Emploi
Lors
d’une fin de contrat, l’employeur est dans l’obligation de remettre une
attestation afin qu’il puisse faire valoir ses droits aux allocations de
chômage. L’employeur doit donner un exemplaire au salarié et en fournir un à
Pôle Emploi.
Depuis
le 1er janvier 2012, les structures de 10 salariés et plus sont dans
l’obligation d’établir l’attestation d’assurance chômage par voie électronique.
Pour les entreprises de moins de 10 salariés, la dématérialisation est
facultative.
Cette
attestation dématérialisée se fait via le portail Pôle Emploi dans l’espace
personnel de l’employeur dans ce cas de figure, cela ne peut pas être un tiers
(expert-comptable, maison mère, entreprise agrée) qui effectue la déclaration.
L’autre possibilité de déclaration est par le biais d’un logiciel de paie, dans
ce cas de figure il est possible que ce soit un tiers qui déclare.
Tous ces documents ont une importance
capitale car sans l’un de ces documents ou si il y a une erreur dans l’un de
ceux-ci, la procédure de fin de contrat est remise en cause.
Une procédure non conforme peut entrainer
une procédure aux prud’hommes.
Laurine VAISSADE
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