Le stress est-il une fatalité ?

Le stress est-il une fatalité ? : L’exemple des pays qui réussissent à gérer le stress.

     Dans cette article, nous nous intéresserons aux exemples de pays ayant été couronnés de succès dans leur lutte contre le stress : il s’agit des pays du Nord de l’Europe. Ces pays ont depuis plusieurs décennies pris le problème à bras le corps, et ont de ce fait développé un modèle de gestion du stress très efficace, qui leur donne une avance assez claire dans ce domaine. On observe ainsi des salariés moins stressés, plus heureux de venir au travail et plus performant. Ces pays évitent de ce fait une partie des problèmes cités dans la seconde partie.

     
     Dans un second temps, et dans la continuité de l’analyse des pays nordiques, nous étudierons les méthodes permettant, le plus efficacement possible, de réduire le stress chez l’individu. Nous essayerons de « piocher » des méthodes parmi différents milieux, aussi bien de remède directement en entreprises (un changement de disposition par exemple), que de méthodes peut-être moins connues et plus personnelles (relaxations, yoga, etc…).

Le cas du mauvais élève français par rapport à ses voisins d’Europe du Nord

     La France a un retard considérable au niveau de la lutte contre le stress, par rapport aux pays du Nord de l’Europe. Ce retard est mis en lumière par une interview de Patrick Légeron, psychiatre et auteur d’un rapport sur le stress présenté au gouvernement en 2008. Il déclare que « la France est un des pays ou les entreprises en font le moins pour réduire le stress ». Il constate tout au long des réponses qu’il donne, globalement les mêmes causes et conséquences que celles que nous avons vues dans les deux premières parties.

Selon lui, la France a un problème particulier pour sa gestion du stress : les suicides qui lui sont imputables sont bien plus élevés quand partout ailleurs dans le monde, et que la souffrance au travail paraît être la plus élevée quand on regarde également les autres pays.

     Fondamentalement, la question du management n’intégrant pas l’humain dans son questionnement ne peut pas tenir la route. Il serait en grande partie la cause des piteuses relations de travail accompagnant une augmentation du stress.

Contrairement aux pays du Nord de l’Europe, la France n’intègre pas les questions du bien être des salariés au travail.

Gestion du stress par l’entreprise : l’exemple des pays du Nord

     Nous avons pu constater que ces pays ont servi d’exemple à d’autres en matière de réduction du stress, et que les habitants de ces pays sont moins stressés en règle générale que dans les autres pays occidentaux.

De manière globale également, on observe que les sociétés du Nord ont un rythme de vie plus appréciable et moins rapide que les autres pays européens, pour ne citer qu’eux.

Le cas des pays du Nord est abordable par deux manières :

-       Le coté des entreprises, par le style de management que relevait très bien Patrick Légeron dans son étude : l’intégration du stress dans le quotidien de l’entreprise, et jusqu’en haut e la hiérarchie, par la tenue permanente d’un poste de gestion du stress par un membre spécialisé. Les entreprises font donc du bien-être du salarié une priorité, bien que ces entreprises recherchent comme toutes les autres le profit. Ces salariés se sentent accompagnés dans leur travail et dans le quotidien, ils se rendent comptent que l’entreprise les intègre totalement dans une démarche de qualité et de réussite, ce qui est loin d’être le cas dans la majorité des pays occidentaux. Ce mode de management est sans contestation indissociable avec le second coté plus général du cas nordique :

-       Le mode de vie. Si les entreprises font aussi attention à leurs salariés, et que ceux-ci gèrent aussi bien le stress, ceci est facilement explicable par la mentalité dont fait preuve la majorité des dirigeants de ces pays, qu’ils soient politiques ou entrepreneurs. Ils sont incontestablement imprégnés du mode de vie de ces pays, qui a toujours privilégié la proximité avec la nature, l’écologie, un rythme de vies lentes et calmes, dans des pays ou la promiscuité (facteur de stress) est peu élevée. On constate, d’une façon plus générale que les pays dans lesquels les gens sont les moins stressés correspondent aux critères cités ci-dessus.

     Ce mode de vie, et cette grande réussite au niveau de la gestion du stress de la part de nos voisins du Nord de l’Europe, doit nous amener à des critiques positives de nos propres modèles : Avons-nous visé trop grand, trop gros, avons-nous oublié le facteur humain, l’importance du facteur social, au profit du résultat seul ? Avons-nous occulté des facteurs très important comme le loisir, avons-nous aujourd’hui une vie trop chargé, sans penser d’abord à prendre du temps pour vivre, et ne pas subir des tâches toujours trop importantes et rationalisées au maximum ?

Ces questions, les pays nordiques y ont répondus par la logique de leur mode de vie, qui a, comme nous l’avons remarqué, « déteint » sur le style managérial de ces pays, de sorte que, dans la société moderne, et d’après l’ouvrage Heureux comme un danois, écrit par Malene Rydhal, le Danemark est le pays où les gens se disent les plus heureux au monde.

Sources, Webographie :

http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/70/52/17/PDF/synthese_journees_3-4mars2011_europedunord.pdf

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/19/la-france-est-l-un-des-pays-ou-les-entreprises-en-font-le-moins-pour-reduire-le-stress_1255661_3224.html

https://osha.europa.eu/fr/topics/stress/definitions_and_causes 

http://www.editions-retz.com/notice-1575.html 

Edouard DUBAIL, Camille GERVASONI et Emile HENRY
EMLV MRH promo 2015